Energie
Démocratie naissante, incarnant un modèle unique dans le sud de la méditerranée et le monde arabe, la Tunisie a entamé un long et très laborieux processus de transition politique depuis la révolution en 2011.
A cette transition politique avec tous les challenges et les défis qu’elle représente en termes d’instauration de nouvelles institutions assurant la pérennité de cette démocratie naissante et l’instauration de principes d’inclusion et d’équité s’ajoute l’obligation d’assurer un essor économique, un prérequis de toute démocratie pérenne, englobant entre autres l’incitation à l’investissement, la création d’emploi et la sacro-sainte sécurité énergétique.
Tout autant que la transition politique, une transition énergétique réussie dans les temps escomptés représente donc un défi de taille, et qui doit être relevé en collaboration étroite avec son voisinage direct, du nord et du sud afin de migrer vers un modèle énergétique diffèrent de l’actuel, plus décarboné, orienté vers les énergies renouvelables, plus indépendant et aux sources plus diversifiées.
Depuis les années 80 du siècle précèdent, la Tunisie a entamé ce changement de modelé, en étant un précurseur en ce qui concerne la maîtrise de la consommation énergétique et la planification pour l'introduction des énergies renouvelables dans le mix énergétique national et l’amorçage des principes de l’efficacité énergétique.
En effet la création de l'ANME depuis 1985, du pôle technologique à Borj Cédria1 , le lancement des projets Prosol2 , l’expérience tunisienne de diffusion des chauffe-eau solaires (CES) qui a aussi démarré au début des années 80, avec une fabrication nationale, marquent ce changement entamé. Nous citons aussi, les éoliennes installées à Haouaria puis à el Alia à Bizerte, et le développement sur la même période de l’exploitation du gaz naturel pour augmenter l’autosuffisance et utiliser des énergies propres (Champs gaziers a Miskar, Franig…etc).
Toutes ces démarches témoignent de l'importance que la question de la diversification en faveur d’un mix énergétique diversifié, moins polluant et plus équilibré que l’état tunisien avait pris. Il était donc prévisible que la Tunisie serait en avance par rapport aux pays de la région à entamer une transition énergétique prompte et réussie.
Malgré cette approche d’avant-garde par rapport aux pays voisins, aujourd’hui la réalité du terrain est toute autre.
من أجل تونس حيث يمكن للجميع العيش بكرامة